Ce firman de Mahomet, adressé à labbé Arménien du prieuré de Saint-Grégoire et Saint-Jacques de Jérusalem, sera mis en application après le décès du prophète survenu lan 11 de lHégire, soit le 8 juin 632, et cela à lépoque où Omar, le neveu du prophète, deviendra un calife, cest-à-dire un des successeurs de Mahomet (634-644).
Omar fera un hadith, une transcription du firman de Mahomet en faveur de labbé arménien Abraham. Dans ce hadith, il le confirmera dans son rôle dévêque patriarche des chrétiens de Jérusalem. Cet évènement se conclut juste après le califat dAbu-Bakr qui succéda à Mahomet de 623 à 634. Ce hadith fut également loccasion pour Omar de chasser de Jérusalem le patriarche grec fidèle à Byzance avec lequel les Musulmans étaient en guerre. Il est important aussi de souligner que lors du décès de Mahomet, Omar déclara : « Mahomet nest pas Dieu, il est le messager (prophète) des Saintes Ecritures qui reçut lillumination divine de lange Gabriel, lange de Dieu des traditions juive et chrétienne. ».
Lillumination fut celle de saint Paul et de saint Grégoire lIlluminateur, mais aussi, par lange Gabriel, les illuminations concernant les naissances de Jean le Baptiste et de Jésus, cest-à-dire loin de Dieu.
Ceci explique quà lorigine lislam passait auprès des chrétiens comme une des nombreuses sectes du christianisme issue de la religion juive.
2ème firman de Mahomet aux chrétiens
Cest le firman adressé aux ambassadeurs chrétiens du Yémen et du Nedjran
Ce sont les droits et devoirs des chrétiens dans un État musulman
Qui sera repris en faveur des Arméniens par la suite, vassaux des califes et émirs du croissant fertile : « Par le nom de Dieu, le Clément, le Miséricordieux, du prophète Mahomet à lévêque Abul-Harith, aux évêques dÉthiopie, de Libye, dÉgypte, du Yémen et du Nedjran, à leurs prêtres et à ceux qui les suivent ainsi quà leurs abbés et moines
À eux revient tout ce qui se trouve dans leurs mains, que ce soit peu ou beaucoup, leurs églises, leurs oratoires et leur monastère. À eux également la protection de Dieu et de son envoyé ; aucun évêque ne sera déplacé de son siège épiscopal, ni aucun moine de son monastère, ni aucun prêtre de sa cure. Aucun de leurs droits ni de leurs pouvoirs ne sera changé, non plus aucune coutume à laquelle ils sont habitués. Sur cela la protection de Dieu et de son envoyé est assurée pour toujours, tant quils se comporteront sincèrement et agiront en conformité avec leurs devoirs. Ils ne seront assujettis à loppression ni eux-mêmes oppresseurs. » (Réf : Hamidullah, Wathaiq, 94-95 et 416- 417 sq).
3ème firman de Mahomet en faveur des chrétiens
« De Mahomet, envoyé de Dieu, à lambassadeur de An- Najachi, roi des Abyssins : je tadresse les louanges de Dieu hors duquel il ny a point de Dieu, le souverain, le saint, le Pacifique, le protecteur, le secoureur. Et jatteste que AÏssa (Jésus/Yashu), fils de Marie est lesprit de Dieu et son verbe, conçu en Marie la Vierge, la vertueuse, linattaquée qui la porté par effet de son souffle, ainsi quil avait créé Adam de sa propre main... Je suis lenvoyé de Dieu, je vous invite à embrasser lislam. »
Ces firmans deviendront des hadiths dans un corpus musulman intitulé la Sunna et seront transcrits plus tard dans les maisons de la sagesse à Bagdad et à Damas. Ils passèrent plus tard, entre les mains des califes Omeyades, Abbassides et Fatimides (Secret des rois de Majorque).
Ce sont aussi ces documents qui, au XIIe siècle, seront donnés par Michelian, évêque et patriarche monophysite dAntioche, à la dynastie des rois dArménie, les Roupénides, en particulier à Mleh, Maître des Templiers dArménie, en même temps que les documents des Alaouites-Assassins-Nusayris installés dans la chaîne de lArmanus en Cilicie. Ces documents concernent les mystères de lillumination des anciens prophètes chrétiens, juifs, et de Mahomet.
Ce sont les fondements et la base du secret des méditations spirituelles qui sera donné au Dôme du Rocher par Hugues le Pêcheur chanoine-prêtre du Saint-Sépulcre auprès des trente premiers proto-Templiers cités dans les chroniques arméniennes de Michel le Syrien déjà cité. Ce fut le secret, selon Migne, des méditations des Jésuites. (Réf. : manuscrit n° 37 de la Bibliothèque de Nîmes, et Milites Templi de Bernard Falque de Bezaure, chapitre "Hugues le Pêcheur").