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L'HÉRITAGE DU MORTEL SECRET DES TEMPLIERS D'ORIENT

L’origine, ce sont des lettres adressées à Jacques de Molay, dernier grand Maître du Temple, par le Vice-Commandeur du Temple de Marseille, Bartolumus Caprirarii. Ces lettres, par la suite, furent envoyées à Philippe le Bel par les inquisiteurs du roi qui les avaient saisis à Lyon.
Ces documents sont en partie référencés par les publications de Michelet à partir du Procès des Templiers, et repris partiellement par l’historien Lavocat dans ses travaux.

Ce Templier avait un rôle particulier à Marseille : réceptionner les Frères du Temple à leur retour d’Orient et d’Espagne, mais aussi ceux qui y retournaient.

C’est lors d’une de ces réceptions que des Templiers d’origine arménienne et syriaque devant se rendre à Agen, en Aquitaine, lui avaient fait part de certains évènements qui, autrefois, avaient liés les Hospitaliers et les Templiers d’origine orientale aux califes et émirs d’Orient, d’Espagne, et même des Berbères de l’Emirat de Narbonne. Fait connu des rois d’Aragon qui entretenaient des rapports épistolaires avec les califes chiites, fatimides et assassins de la région de la Petite Arménie (La-Roche-Guillaume, au-dessus d’Antioche).

Ces lettres désignaient, entre autres, un traité intervenu en Terre Sainte à la Commanderie de Château-Pèlerin, entre le Maître du Temple Bellojoco et le calife de Damas. Ces lettres dévoilaient des accords qui, à l’origine, avaient été passés à Médine entre Mahomet et les Chrétiens d’Orient d’origine non-grecque. Cela, la neuvième année de l’Hégire.

Une autre lettre, plus récente dans le temps, mentionnait une rupture entre Mleh, Maître du Temple d’Arménie, et le Grand Chapitre Général du Temple de Jérusalem en 1167-1168.

Cette rupture fut occasionnée par la demande du Pape qui voulait que, depuis le Concile de Troyes, Hospitaliers et Templiers d’origine et de rite orientaux reconnaissent officiellement l’autorité politique et théologique de Rome. Mleh aurait répondu, sur les conseils du Patriarche arménien d’Antioche, Michel le Syrien, qu’il ne reconnaissait que l’autorité des Patriarches d’Arménie.

Ces faits furent confirmés par la suite par les archives dominicaines qui mentionnent des envoyés de cet Ordre en Arménie, à la demande du Pape. Entre autres, un Dominicain du nom de Saint-Quintain, qui fit un rapport au Pape mentionnant l’hérésie religieuse des chrétiens d’orient de rite adoptionniste et monophysite.

La religion adoptionniste était également connue des Templiers d’Espagne – de Cordoue – à travers les archives de l’évêque hérétique Félix d’Urgel. Quant à la religion monophysite, les textes précisent que le Père et le Fils sont une même nature divine et non humaine. Cela est précisé aussi par le Dominicain cité ci-dessus lors de son retour d’Arménie à Rome, où il affirmait que c’est l’antique hérésie religieuse des Gentils, doctrine condamnée au Concile de Chalcédoine. Concernant cette affaire, on peut consulter les travaux de Jean-Charles Pichon, sur Les Sectes des Temps anciens concernant les archives arméniennes du patriarcat d’Arménie, l’abbaye d’Etchmiadzine, sur les contreforts du Mont Ararat.

Le rapport des Dominicains au Pape mentionne les accords passés la neuvième année de l’Hégire à Médine.

De quoi s’agit-il ?
Ce sont des firmans, c’est-à-dire les paroles dictées par Mahomet et transcrites par ses secrétaires Bilal, et Zaïd Harritat, d’origine syrienne, libéré et adopté par Mahomet. Ces écrits sont connus sous le nom de haïdits : les paroles du Prophète mises par écrit et transcrites dans un corpus musulman connu sous le nom de la sunna.

Certains de ces textes furent traduits en français par Virgil  Gheorghiu. Compilés à Bagdad par le chroniqueur arabe Hamidullah’Iq, ils désignent dans l’Islam les devoirs des chrétiens dans l’État musulman.

Ce sont les califes Oméyades partis de cette ville qui firent compiler ces textes à Cordoue. Ces mêmes firmans et haïdits seront repris à l’époque de Charles Martel par Munnusa, émir berbère de Narbonne, lors de son mariage avec Lampagénie, fille de Eudes, comte de Toulouse et duc d’Aquitaine, rendant à cette occasion aux chrétiens du Midi églises, abbayes, monastères confisqués lors des razzias. Munnusa avait eu également entre ses mains une compilation d’un haïdit fait par le calife Abd-el-Malik dans un accord passé avec le Patriarche arménien Salak III Dzorapor (677-703), document retrouvé par Félix d’Urgel, poursuivi par la suite pour hérésie religieuse.

Les documents sont des firmans de Médine adressés à Abu’l-Harith, évéque des chrétiens arabes du Nedjran, ainsi qu’aux chrétiens de Syrie, d’Arménie et de Jérusalem, mais également entre les mains de l’abbé arménien des prieurés de Saint-Jacques et de Sion à Jérusalem, Abraham, qui deviendra, après le décès de Mahomet, le 68ème Patriarche de Jérusalem, successeur de Jacques le Juste. Les patriarches arméno-palestiniens ne seront jamais reconnus par Byzance et par Rome.

Dans un prochain article, nous donnerons le contenu exact des firmans faits par Mahomet à Médine, en faveur des chrétiens.

Avril 2013

Ce texte concerne un livre de Bernard Falque de Bezaure à paraître